mardi 16 mars 2010

"Comment ca je dois sortir de l'eau, il n'est que 14h !"

Cet article vous offre une "plongée" au coeur de l'organisation des piscines ("basen" en polonais) en Pologne : retour sur une série de brassées peu ordinaires.

"Pourquoi vous ne voulez pas de mon argent ?"

Tout d'abord, vous ne payez pas à l'entrée, mais à la sortie. Oui, oui vous avez bien lu. Et vous allez comprendre pourquoi. Tout d'abord, vous devez présenter une pièce d'identité afin d'obtenir un bracelet-clé qui ouvrira l'accès à un de ces traditionnels casiers comme on peut en avoir un peu partout. 2ème étape : avant de dépasser la caisse, il faut encore retirer ses chaussures. Et oui, on ne salit pas l'intérieur avec ses chaussures crasseuses ! On doit donc penser à emporter des claquettes ou bien se balader en chaussettes (pas très sexy) ou encore pieds nus (au risque d'attraper on en sait quel microbe qui traîne).
Surprise donc. Mais la suite est encore plus surprenante.

De surprises en surprises

Après s'être mis en tenue et être passé parle traditionnelle case de la douche, on arrive dans l'espace bassin. Et là, attention, organisation : au bout de 45mn, le maître nageur siffle, tout le monde sort de l'eau en sa direction; les nageurs attendent quelques moments, puis repartent pour une nouvelle "session" de 45 minutes. Et oui, car vous payez la "session" et non pas une entrée à durée indéterminée. Dans les grands parcs aquatiques, on est dispensé de cette sortie de l'eau mais le système de paiement est le même. A la sortie, vous régler donc vos "heures" (et attention car une heure veut bien souvent dire 45mn ici) et rendre votre bracelet-clé. Encore heureux que cela ne soit pas véritablement prohibitif : il faut compter environ 1€ de l'heure.

Un reliquat du communisme ?

Certainement. D'une part, le sport était une des activités tout à fait centrale du communisme. D'autre part, cette organisation a l'avantage de faire payer à chacun la seule consommation qu'il fait du service et non pas un prix moyen qui comprendrait l'ensemble des coûts. Ce système permet certainement de réduire le prix de l'accès à la piscine et donc de démocratiser l'accès à cette activité encore plutôt populaire. Il s'agit bien là de l'adaptation d'une vision très utilitariste de la piscine : ce n'est pas vraiment un lieu de socialisation où l'on prends le temps de discuter mais un lieu de culture physique. Cette vision se trouve être à l'opposé complète de celle que j'ai pu rencontrer en Islande, le pays où les piscines sont aux islandais ce que sont les pubs aux irlandais : une seconde maison !

La croissance de la Pologne aidant, il y a fort à parier que ce système est en passe de "couler" avant d'être remplacé par un autre plus "occidental".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de rédiger vos commentaires dans un francais correct.